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César dans l'Île de Pan, roman de Paul Vimereu
Napoléon seul dans une île déserte

« César dans l'Ile de Pan n'est autre que Napoléon. M. Paul Vimereu, auteur de ce curieux roman d'imagination, a supposé que le prisonnier du « Bellérophon » était seulement un sosie de Bonaparte » (1). « L'Empereur monte sur un bateau en partance pour l'Amérique. Naufrage ; après une longue dérive, voici notre César dans une île déserte ; déserte d'hommes à tout le moins, car on y trouve un petit résumé du monde : c'est l'île de Pan » (2)
Ci-contre : Couverture de l'édition originale de 1923
«
Cela fait, l'Empereur redevenait disponilble pour une aventure. Lui qui avait été un si grand capitaine d'hommes et d'évènements se trouve jeté ainsi, comme Robinson, dans une île du Pacifique, face à la nature, à ses forces, à ses éléments, à son animalité, face à lui-même aussi, puisqu'il est seul avec son ombre dans cette solitude tropicale. Les réactions et comportements du vainqueur d'Austerlitz dans une telle situation font l'objet de ce roman abondant de pensées, fort pittoresque d'allure.
La conclusion est que l'homme supérieur, qu'il soit en présence de la nature ou de l'humanité, se trouve toujours placé dans la nécessité de vaincre ou d'être vaincu. Dans ce mémorial inattendu et fort extraordinaire, Bonaparte se montre toujours l'homme par excellence, c'est-à-dire celui qui maintient sa suprématie, en triomphant de tout ce qui tend à le courber ou à le détruire. Dans sa double destinée, Napoléon constatera que la nature et les animaux auront moins déçu en lui le vainqueur que ne l'ont fait les hommes !
» (1).
« En prétendant nous faire lire un récit écrit par Napoléon lui-même, M. Vimereu a tenu une rude gageure Il fallait que le style et les pensées ne soient pas trop en désaccord avec le caractère Il a atteint son but d'une manière quasi parfaite, c'est un tour de force dont il faut lui savoir gré Le récit de M. Paul Vimereu a les qualités d'une grande œuvre. Il dépasse le cadre du roman et nous offre un symbole sur lequel auraient longuement disserté les philosophes du 18ème siècle » (2).

(1) Raymond CLAUZEL, Revue Eve, 1923
(2) Jean MORIENVAl, La Libre Parole, 26 février 1924